jeudi 2 janvier 2014

Les constellations et planètes pour l’Égypte antique

Parmi toutes les planètes et constellations, Orion, Sirius et Alpha du dragon semblaient jouer un rôle particulièrement important pour l’ancienne civilisation égyptienne.
La constellation Orion était une représentation du dieu Osiris, Sirius une représentation de la déesse Isis et Alpha du dragon une représentation du dieu Horus. Orion, Sirius et Alpha du Dragon sont visibles dans le ciel de nuit.
À partir de diverses références et de mes convictions, cette chronique tente d’expliquer pourquoi.
 

Orion, plus qu’une constellation

La « ceinture » de la constellation d’Orion, est un patron répété dans les monuments des anciens temps à travers le monde, de l’Égypte au Mexique. C’est un phénomène planétaire.
La ceinture d’Orion est composée des étoiles Alnilam, Mintaka and Alnitak et sont les plus visibles de la constellation d’Orion.
Cette constellation semble sacrée pour beaucoup de nos ancêtres. Mais pourquoi Orion est-il si important pour les anciennes civilisations? Pourquoi les monuments telles les pyramides d’Égypte sont-ils géolocalisés de telle sorte qu’ils imitent le ciel?
Selon la mythologie Égyptienne, les dieux seraient descendus de la ceinture d’Orion et de Sirius (L’étoile la plus brillante du ciel). Il semble que l’ancienne civilisation égyptienne croyaient que de Sirius et d’Orion vînt des êtres de forme humaine qui instiguèrent la race humaine.
Sirius et Orion sont sacrées car elles représentent Isis et Osiris, la déesse et le dieu de l’ancienne civilisation égyptienne dont les mythes se sont dispersés à travers le monde et ont transcendés les âges.
Les anciens égyptiens étaient très clairs selon des écrits: Orion/Osiris était lié à la création et Osiris reviendrait un jour.
On retrouve dans plusieurs mythologies et anciennes cultures le thème du retour d’un ou des dieux. Les religions chrétiennes n’y échappent pas avec le retour promis du Christ.
Le concept faisant que les 3 pyramides de Gizeh soient alignées et positionnées exactement à l’échelle des 3 étoiles composant la ceinture d’Orion est tout à fait stupéfiant. Pouvons-nous alors qualifier ces trois pyramides de portes des étoiles (Star Gate)? De quoi inspirer les téléséries de fiction. Les chercheurs trouveront peut-être une explication. À moins qu’ils aient déjà trouvé la raison et qu’ils gardent jalousement ce secret…  J’entends déjà de nouvelles théories de conspiration s’élever sur ce sujet…

 
 
Constellation Orion
 
 
3 pyramides de Gizeh et la ceinture d’Orion
Le Pharaon Khufu a régné sur l’ancien Égypte vers 2550 BC et sa momie fût semble-t-il installée dans la plus grande des pyramides de Gizeh lorsqu’il mourut. J’indique « semble-t-il » car sa momie n’a jamais été retrouvé (pillage ou autre conspiration?).
De la chambre du roi de cette pyramide, deux petits tunnels sont « percés » jusqu’à l’extérieur. Durant des décennies, les chercheurs pensaient qu’il s’agissait de prises d’air. Hors, dans les années 1960, des astronomes ont découvert que ces tunnels avaient une fonction astronomique. Un des tunnels pointe directement vers l’étoile Thuban (Alpha du dragon). Le deuxième tunnel pointe vers la ceinture d’Orion/Osiris.
Ils découvrirent aussi que de la chambre de la reine, deux autres tunnels pointant vers des étoiles. Un tunnel pointe vers Sirius (Dog Star) alors qu’un deuxième pointe vers l’étoile Kochab (Bêta de la petite ourse).
Kochab et sa voisine Pherkad seraient parfois nommés les « Gardiens du Pôle ». Elles auraient servies d’étoiles polaires autour de 1500 BC à 500 AD. Aujourd’hui, l’étoile polaire est Polaris. Du temps de Khufu, l’étoile polaire était Thuban. Ce changement d’étoile polaire est créé par le mouvement de précession de la terre.
 

Deux représentations des tunnels de la pyramide de Khufu. À partir de la chambre du roi, un tunnel pointe vers la ceinture d’Orion et un deuxième pointe vers Bêta de la petite ourse. À partir de la chambre de la reine, un tunnel pointe vers Sirius et un deuxième vers Alpha du Dragon.
 
 Au 8ème siècle BC, la constellation Orion fut ainsi nommée en l’honneur du demi-dieu grec. Fils de Poséidon, Orion était un géant ayant des capacités surhumaines, un chasseur de grand talent qui tuait les animaux avec un bâton de cuivre incassable. Lorsque ce héro grec fut tué, il eut sa place dans le ciel pour l’éternité.
Au nord-est de la ville de Mexico, se trouvent les vestiges de l’ancienne ville Teotihuacan. Selon certaines légendes locales, la ceinture d’Orion est un point de création et il semble qu’en 3114 BC, les dieux virent des cieux sur terre à une convention sur terre et que cette convention a eu lieu à Teotihuacan. Selon ces histoires, les constructeurs de Teotihuacan étaient les géants Quinametzin, une race de géants, qui auraient peuplés la terre durant l’ère du « Soleil de pluie » et auraient été détruit par la pluie de feu de Quetzalcoalt.
Les chercheurs croient que ces vestiges, incluant deux pyramides et un temple, furent érigés au 2ème siècle BC. Tout comme les pyramides de Gizeh, les trois principaux vestiges de Teotihuacan sont positionnés selon la ceinture d’Orion. Il existe énormément d’évidences en Amérique et en Afrique que la ceinture d’Orion était un lieu important dans le ciel. De plus, on y retrouve des points relatifs aux pléiades. Un autre alignement est lié à la planète Sirius. Cette planète étant sacrée pour les anciens égyptiens, cet élément a amené les chercheurs de l’époque à suggérer un lien entre les pyramides d’Égypte et de Mexico.
 

Les pyramides de Teotihuacan et de Gizeh s’alignant parfaitement avec la ceinture d’Orion.
 
 
Au sud du Caire, on retrouve dans le désert du sahara un site archéologique découvert en 1974 et connu sous le nom de Nabta Playa. Les chercheurs croient que cette formation de pierres faisait partie d’un vaste centre de rituels d’une civilisation entre 6400 to 3400 BC, juste avant la montée de l’Égypte ancienne.
Les constructeurs de Nabta Playa semblent avoir eu une compréhension physique et mathématique qui leur a permis d’ériger ce site en relation avec la constellation d’Orion.
 
Nabta Playa
 
 
Un dernier exemple fascinant et ayant une corrélation directe avec la constellation d’Orion est situé au nord-est de l’Arizona chez la tribu des amérindiens Hopi. Selon les recherches, autant la disposition physique que la mythologie locale sont concentrée sur la constellation d’Orion.
Les Hopi ont migrés plusieurs fois dans leur histoire. Après avoir construits et abandonnés certains villages, ils se sont établis principalement dans trois villages de l’Arizona du nord. Ils les appellent la première, deuxième et troisième maison. Ces 3 maisons s’alignent avec la ceinture d’Orion et ils semblent que les Hopi s’y sont établis en relation avec les 3 étoiles. Pour eux, il s’agit du centre de leur univers. Les Hopi disent qu’il s’agit d’un endroit où ils peuvent prendre contact avec les dieux.
Selon certains chercheurs, non seulement les 3 maisons représentent l’alignement de la ceinture d’Orion mais, lorsque connectés à d’autres villages Hopi, on obtient la constellation complète d’Orion.
 
 
Les maisons Hopi et la constellation d’Orion
 
Il semble bien qu’en regardant la mythologie, les mythes et légendes des Sumériens, des Égyptiens, Maya, etc., on y découvre une constance, un même fond d’histoire i.e. Ceux qui viennent des étoiles sont venus sur terre et ont démarré la civilisation humaine. Plus incroyable encore, tous ces récits ont un lien avec un nombre limité de constellations: Orion, Sirius, les Pléiades et l’étoile du nord.
 


 

Sirius, la mère de la vie

La crue des eaux du Nil est un cycle extrêmement important de l’Égypte depuis des temps anciens. Aujourd’hui, la crue du Nil correspond à un congé annuel de deux semaines démarrant le 15 août.
Les égyptiens d’antan croyaient que la crue du Nil survenait chaque année parce qu’Isis pleurait des larmes de chagrin pour son époux Osiris décédé.
Les trois grandes étapes du cycle de la crue des eaux du Nil étaient Akhet, l’inondation, Peret, le temps des semences et Shemu, le temps des récoltes. Sans ce cycle, le peuple serait mort de famine. Ce cycle était tellement régulier que les égyptiens ont établi leur calendrier en conséquence.
Akhet était la première saison compris entre les mois de juin et septembre. Il n’y avait pas de travaux d’agriculture durant cette période puisque les champs étaient inondés.
Peret survenait entre octobre et février. Il s’agissait de la saison des semences et de la croissance. En octobre les flots se retiraient laissant sur place une terre noire, riche et fertile. C’était le temps des labours et des semences.
Shemu survenait de mars à mai, période des récoltes et retrait de celles-ci des berges inondables. C’était aussi le temps de réparer les canaux en préparation pour les prochaines inondations.
Sans la rivière du Nil, la civilisation égyptienne n’aurait pu se développer. Ce cycle représentait aussi un passage vers l’inconnu. Une inondation trop importante détruirait les digues protégeant les villages. Une inondation insuffisante prédisait des temps durs. L’inondation doit être juste suffisante pour produire une bonne saison permettant la survie du peuple.
Sirius était une étoile extrêmement importante pour l’Égypte ancien. Sirius était alors appelée l’étoile d’Isis. Il s’agit de l’étoile la plus brillante dans le ciel de nuit.
Il y a environ 5000 ans, la levée hélicoïdale de Sirius survenait autour du 25 juin. Lorsque les égyptiens voyaient que Sirius se levait à l’horizon juste avant le soleil, ils savaient que le temps des inondations, sur lesquelles la vie dépendait, surviendrait bientôt. La fertilité de leurs champs en dépendait. Sirius était donc synonyme de survie.
Les prêtres égyptiens étaient alors responsables du maintien du calendrier. Ils étaient donc de leur responsabilité de surveiller la première levée de Sirius à l’horizon.
À l’ancien temple d’Isis-Hathor à Dendera, se tiendrait une magnifique statue d’Isis située à la fin d’une allée surplombée de larges colonnes. La statue serait orientée en direction du levé de Sirius. Les prêtres plaçaient alors une pierre précieuse au-dessus du front de la déesse de sorte que la lumière de l’étoile touche cette pierre. Lorsque les prêtres voyaient la lumière de Sirius sur la pierre, ils annonçaient alors la nouvelle année au peuple.
Au temple de Dendera, on retrouve un zodiac incluant Sirius. Ce zodiac représenterait la période où Sirius disparaît du ciel. Selon le mythe, c’est la période où Isis se cache de Seth pour donner naissance à Horus. Ainsi Sirius réapparaît après la naissance d’Horus (résurrection le 25 décembre).
 
Zodiac au temple de Dendera
 
 

Étoile polaire, immuable

Dans son livre « Le livre des morts égyptien, Livre de vie », Pascal Bancourt présente le parcours du livre des morts tel un parcours initiatique. Instinctivement, j’adhère généralement à son hypothèse reconnaissant que les égyptiens adoptaient toujours trois sens à leurs écrits : le sens littéral, le sens intellectuel et le sens métaphysique.
D’ailleurs, tel que démontré dans ses livres, Laird Scranton indique que les hiéroglyphes eux-mêmes représentent une définition littérale et intellectuelle d’un concept suivi du symbole représentant ce concept. Pour les experts en programmation de logiciels informatiques, le symbole est le nom d’une macro et la définition des fonctions de cette macro consiste en une série de code. Les programmes informatiques s’en trouvent ainsi allégés. De même, les hiéroglyphes s’en trouvaient allégés.
Dans l’ensemble de ses écrits, Laird Scranton démontre brillamment que la définition contenu dans les hiéroglyphes amène aussi un sens métaphysique. Il y parvient d’abord en établissant un parallèle entre les symboles/mythologie des Dogon traduit par des hiéroglyphes égyptien, l’hypothèse de base étant que les Dogon ont une origine commune avec les égyptien mais que le langage Dogon est demeuré pratiquement intouché.
Les traductions des symboles Dogon mis en parallèle aux hiéroglyphes sont parfois étonnantes. Par exemple, le nom Amen est écrit ainsi :
-       une plume qui se traduit par « ce qui », suivi de
-       un métier à tisser qui se traduit par « tisse », suivi de
-       des vagues qui se traduit par « des ondes » finalement symbolisé par
-       un homme assis: symbole du dieu Amen
Ainsi le dieu Amen est « ce qui tisse les ondes ».
Un autre exemple, le nom Amen-t, un aspect féminin de Amen, s’écrit ainsi :
-       une plume qui se traduit par « ce qui », suivi de
-       un métier à tisser qui se traduit par « tisse », suivi de
-       des vagues qui se traduit par « des ondes » suivi de
-       un symbole de la matrice/matière qui se traduit par « de matière » ou « dans la matrice » finalement symbolisé par une 
-       une femme assise: symbole de la déesse Amen-t
Ainsi la déesse Amen-t est « ce qui tisse les ondes en matière » ou « ce qui tisse les ondes dans la matrice ».
Revenons à l’étoile polaire. Si on observe bien les mouvements du ciel, l’étoile polaire est immuable. Vu de notre terre, tout l’univers tourne autour de l’étoile polaire. Quel bel endroit pour atteindre le repos éternel... C’est sans doute l’objectif à atteindre l’immuable, la tranquillité, le moins d’action possible. L’étoile polaire serait donc ce qui serait le plus proche de la vie après la mort. La mort serait l’objectif initiatique de toute une vie.
Pourtant on pourrait établir que la source, la matrice universelle est immuable i.e. sans action telle la déesse primordiale des wiccans.
Selon la mythologie Dogon, dont les racines seraient les mêmes que celles de l’Égypte ancienne, un symbole correspond au mot « Univers ». Il s’agit d’un triangle allongé et isocèle. Il s’agit de la même forme que celle présentée par Stephen Hawking pour représenter l’évènement « Event Horizon » à l’origine de l’univers que nous connaissons. « Event Horizon » serait donc ce moment où, de déité primordiale, la déesse prend conscience d’elle-même et prend action en créant la matière.
En ce sens, l’univers prenant de l’expansion, de l’immuable petit naît l’immensément grand. L’inverse est aussi possible i.e. de l’immensément grand naît l’immensément petit car tout ce qui existe est relatif.
Prenons pour hypothèse que la fin est immuable, la pyramide serait tel un prisme indiquant que la source provient d’Orion et de Sirius ce qui engendra Horus, l’immuable i.e. la reproduction de soi-même, la vie éternelle.
La pyramide ne serait-elle pas une porte des étoiles pour l’âme de Pharaon et sa reine? Lorsqu’ils ont procréé, ils s’assurent qu’une portion d’eux-mêmes existera tant et aussi longtemps que l’immuable se perpétuera. La perpétuité de la vie, n’est-ce pas là le don le plus magique et le plus sacré que nous ayons?
Gaïo de Monténégro
Premier prêtre du Coven Tuatha’Dea
 
Références :
Le livre des morts égyptien – Livre de vie, Pascal Bancourt, éditions Dangles
La douzième planète, Zecharia Sitchin, Louise Courteau Editrice Inc.
Sacred symbols of the Dogon, Laird Scranton, éditions Inner Traditions
http://www.bibliotecapleyades.net/egipto/esp_esfinge_4.htm